surf report North Marina (LB) du 2017-04-08 18:00:00

Reporter New33

New33 Après quelques mois sur place occupés par le taf, la recherche d'un appartement (au loyer qui pique) et l'achat d'une voiture (pas de transport en commun tel qu'on l'entend ici). Le bouche-à-oreille fait son effet et j'entre en contact avec un kiteur Français habitant Beyrouth depuis 1 an ½.
Il me propose un départ matinal (pour un samedi matin) à 8h30 afin d'éviter les embouteillages - syndrome d'une ville axée sur le tout voiture – pour nous rendre à Tripoli à une heure de là. C'est le seul spot par vent de sud permettant une mise à l'eau "safe" mais j'y reviendrai plus loin.

Il est à noter que je n'ai aucun matos ni même de combinaison; je suis donc totalement dépendant de mon corider et exposé aux éléments naturels. Une fois sur place, le vent est présent comme selon les prévisions et même un peu plus fort grâce à un effet venturi. Nous optons pour la Rebel en 8m² et mon covoiturier part se changer. J'en profite pour mieux analyser le spot : le départ se fait dans une plage en forme de cercle avec une zone rocheuse artificielle au milieu. La sortie se fait entre 2 digues rocheuses séparées par environ 30-40 mètres au juger. Ensuite, c'est la pleine eau avec pas vraiment d'autres point de chute en cas de souci. Bref, il va falloir envoyer en assurant.
Entre-temps le temps reste couvert et le vent faiblit, nous attendons un peu de voir comment les conditions évoluent. Au final, et contrairement au conseil de mon nouveau pote de kite, je gonfle la Bandit Dos en 14m² (aka le tracteur ultime de 2009). Un décollage et hop, le vent a repris des tours. A la rue, il pose immédiatement et part à l'eau avec la 8m² tandis que je replis le bestiau. Disons que cette séance de gonflable aura montrer ma bonne volonté à Éole.

Quand mon tour de rider arrive, je suis vêtu d'un pantacourt et d'un lycra (prêté par mon compagnon de fortune). Certes, nous sommes en Méditerranée sous des latitudes clémentes mais cela reste le début du printemps avec la débâcle sur les sommets enneigés non loin de là. Bref, j'ai quand même vite froid et la configuration du spot ne m'invitent pas à passer mes classiques. Même les downloops pour amerrir en douceur m'amènent relativement proches du bloc de roches planté au milieu... Après quelques temps, je repasse le matos tandis que les locaux arrivent. Leur matos est 100% North (ailes et planches) avec une dominante Rebel; c'est étonnant. Le vent est désormais bien présent avec 20-25 nœuds avec rafales alors que certains beaux bébés environnant le quintal naviguent en 12m² bien bien toilé. Je retourne me changer en attendant mon tour mais lorsque j'y retourne, je sens bien que je ne suis pas dans le rythme. Je sors de l'eau bien refroidi et laisse le propriétaire finir la session avec son matos. Il m'avait avoué avoir eu une semaine de merde, cette session avait un effet défouloir mérité.

Le vent est monté et nous sommes à 25 nœuds de moyenne, il temps de dégréer pour reprendre la route; l'axe Nord-Sud du pays. Il est 15h30-16h, nous évitons ainsi les bouchons du retour. Pas la session du siècle mais nécessaire pour voir quelles seront mes conditions de pratique pour les mois à venir. Prochain défi, trouver une combinaison rapidement. Défi d'après, rapatrier mon matos au Liban ou trouver une solution sur place sans y laisser un bras (les prix sur les produits importés font froid au portefeuille et quasiment tout est importé).